Le triangle de 150 (Par Robert)
On en parlait depuis longtemps, certains s’y étaient même activement préparés, enfin on allait faire près de 150 kilomètres d’une traite ce qui n’était pas arrivé depuis longtemps pour beaucoup d’entre nous.
La météo était mi-figue mi-raisin mais quand faut y aller faut y aller.
Cinq courageux se sont donc retrouvés ce dimanche 23 juin près du port de plaisance de Mâcon pour effectuer le triangle Mâcon-Givry-Châlon-Mâcon par la Voie Verte de Bourgogne, puis la Voie Bressane et enfin la Voie Bleue soit plus de 95% de voies protégées.
La traversée de Mâcon se déroule sans difficulté grâce au régional de l’étape, Vincent, et dès la cave coopérative de Charnay on a compris que Zéphyrin qui soufflait du nord ne serait pas notre allié durant la première partie du périple. Par contre l’espoir d’un retour « à la voile » nous a bien encouragés. Et puis la première partie, assez tortueuse jusqu’à Cluny, a rendu la progression pas trop difficile malgré quelques sévères raidillons.
On aperçoit au loin le château de Berzé-le-Chatel toujours aussi majestueux avant d’arriver au tunnel du Bois-Clair qu’ont déserté les chauves-souris. C’est le point culminant de la sortie et, au bout de même pas 30 bornes, on a fait plus de la moitié du dénivelé. Histoire de faire une photo des copains sortant du tunnel je fonce vers le bout et manque renverser un joggeur qui traverse lui aussi. Une fois posté à la sortie je vois apparaitre mon joggeur qui est …black. Difficile à voir dans un tunnel !
Après Cluny les longues lignes droites sont plus propices à la prise au vent et, après avoir passé Saint-Gengoux-le-National*, on arrive à Givry pour la pause casse-croûte, hélas sans le délicieux breuvage qui fait la célébrité du lieu. Quand je dis que le cyclotourisme est une activité de masos.
Un petit grain passager nous surprend mais il sera de courte durée et à partir de ce second point du triangle le vent devient plutôt favorable. La traversée de Châlon n’est pas des plus simples et malgré la trace GPS on se plante un peu pour se retrouver au milieu d’une rocade d’où on aperçoit la voie verte en contrebas. Après quelques acrobaties on finit par rejoindre la Voie Bressane qui nous mènera à Ouroux d’où on rejoindra le bord de Saône et la Voie Bleue en rive droite.
Et à partir de là, que du bonheur avec 48 kilomètres de vent dans le dos pour nous ramener à Mâcon, non sans avoir fait un petit arrêt bière sur une terrasse à Tournus.
À l’arrivée les compteurs affichent des distances plus ou moins variées allant de 143 à 150 kilomètres. Peu importe, on aura fait « un 150 » avec quand même 500 mètres de dénivelé positif.
Merci à Olivier (dont c’était la plus grande distance effectuée depuis qu’il fait du vélo), à Vincent, Thierry et Patrick de m’avoir accompagné sur cette belle distance.
*À la Révolution, Saint-Gengoux-le-Royal prend le nom de Jouvence (décision entérinée par un décret de la Convention du 4 mars 1793). Par un décret du 17 avril 1882, Saint-Gengoux-le-Royal prend le nom actuel de Saint-Gengoux-le-National.(Source Wikipédia)